Soyez honnête : combien de fois vous êtes vous surpris à avoir passer des dizaines de minutes sur un réseau social alors que vous aviez une toute autre idée en tête en prenant votre smartphone ? Flippant n’est-ce pas ?
Dans cette vidéo en 4 parties, je vous présente :
- Comment les réseaux sociaux manipulent notre cerveau ;
- Des exemples concrets de manipulation que nous ne voyons pas ;
- Les risques pour nous et la société ;
- Les solutions à mettre en place pour reprendre le contrôle ;
J’ai eu l’idée de faire cette vidéo après avoir regardé le reportage Netflix « The Social Dilemma » ou « Derrière nos écrans de fumée » en français.
Si vous préférez lire plutôt que de regarder la vidéo, je vous propose de voir comment les réseaux sociaux nous manipulent et surtout comment réagir avec la retranscription texte ci-dessous :
Comment les Réseaux Sociaux nous Manipulent ?
Ça nous est tous déjà arrivé. Et si on est honnête – VRAIMENT HONNÊTE – ça nous arrive constamment.
On prend notre smartphone avec une idée précise en tête. On le déverrouille et là BLACK OUT !
On reprend conscience 20 minutes plus tard, quand c’est pas 1h, et on se demande ce qu’on fout dans les profondeurs du fil d’actualité Facebook un peu comme ce pote qu’on a tous, celui qui abuse sur la bouteille en soirée et qui se retrouve avec des dessins plus ou moins artistiques sur la tronche quand il émerge…
Évidemment, quand on revient à nous, on a totalement oublié pourquoi on avait pris le téléphone…
Alors pour le pote en soirée, on sait d’où vient le problème : l’alcool. Trop d’alcool.
Mais pour nous sur les réseaux sociaux ?
On allait faire un truc précis, on l’a oublié et on s’est mis à agir en mode pilote automatique comme si on était sous hypnose.
Clairement, c’est flippant : la raison, c’est que les réseaux sociaux manipulent notre cerveau. Littéralement.
Des ingénieurs appuient sur des boutons dans notre cerveau et ils modifient nos intentions.
Ils poussent une notification bien précise, ils captent notre attention, on se connecte et là… on entre dans la machine… ils usent et abusent d’une panoplie d’astuces pour nous retenir sur le réseau.
La solution ? Prendre conscience de ces manipulations pour les identifier plus souvent et mettre en place des actions simples pour s’en préserver.
Vous êtes prêt à reprendre le contrôle ? C’est ce que nous allons faire dans cette vidéo, c’est parti !
On le savait mais c’est BIEN PIRE
J’ai eu l’idée de faire cette vidéo en regardant sur Netflix le reportage Social Dilemma ou Derrière nos écrans de fumée en français… La traduction est nettement moins sexy, comme souvent bref !
Dans ce reportage, d’ex-ingénieurs des principaux réseaux sociaux expliquent comment les Facebook, Instagram, Twitter et consorts manipulent notre cerveau pour nous pousser à nous connecter le plus souvent et le plus longtemps possible.
Au fond, on le sait tous. On sait que les réseaux sociaux font tout pour s’accaparer notre temps. Mais vous n’imaginez pas à quel point c’est le cas.
Moi-même qui bosse dans le marketing et sur les réseaux sociaux depuis leur création, j’avais pas conscience de ces trucs, de cette science qu’ils appellent la captologie !
La Captologie, la Science de la Manipulation dont abusent les Réseaux Sociaux
Je vais pas vous mettre la définition Wikipédia trop compliquée mais pour faire simple, la captologie, c’est une science qui consiste à utiliser l’informatique et les nouvelles technologies pour influencer les utilisateurs.
Si vous tapez captologie sur Google, vous verrez qu’on l’appelle aussi science de la manipulation.
Perso, je trouve que le terme fait très secte et ça donne pas envie de prendre le truc au sérieux.
Mais la captologie est une discipline, on l’enseigne dans les meilleures universités américaines : les meilleurs ingénieurs là-bas apprennent à créer des algorithmes pour nous manipuler.
Et vous savez où vont bosser les champions ensuite ? Chez Google, Facebook et les autres.
Je vais pas vous faire un cours de captologie – parce que 1 vous partiriez avant la fin et vous n’auriez pas les astuces pour reprendre le contrôle et parce que 2 je suis pas compétent pour ça.
Mais voilà quelques exemples qui vont vous faire flipper.
On commence soft : les pastilles de notification, si elles sont rouges, c’est pour actionner chez nous le sentiment d’urgence. On voit du rouge, inconsciemment, on va cliquer dessus pour savoir de quoi il s’agit.
Vous arrivez donc sur le réseau social, vous consultez la notification qui en fait servait à rien et là, vous vous retrouvez sur le fil d’actualité.
Les premières actus que vous voyez découlent d’un algorithme qui connait tout de vous.
Votre identité bien sûr mais surtout vos comportements : le temps que vous avez passé sur tous les contenus que vous avez regardés, les profils que vous avez visités et même votre navigation internet.
Faites le test : si vous vous connectez à Facebook
– et là je me rends compte que c’est une connerie car je vais vous perdre… Faites-le après la vidéo donc pour ne pas vous faire aspirer par Facebook et m’oubliez à jamais… ! –
Si vous le faites, vous verrez que la première actu qui apparait dans le fil est celle d’une personne avec laquelle vous interagissez souvent ou dont vous avez consulté pendant plusieurs secondes ces dernières publications.
Vrai ou pas ?
Pour en finir avec la captologie – car il y a bien pire après – j’aime bien ce hack : Vous savez pourquoi il faut tirer votre fil d’actualité vers le bas pour l’actualiser ?
Ça vous rappelle rien ?
C’est le même principe que les machines à sous au casino : vous tirez vers le bas et vous espérez toucher le gros lot, ici l’actu qu’il ne fallait pas louper !
Quand ça tombe, vous prenez un shoot de dopamine (on va en reparler après !) et vous devenez accroc comme une starlette de la téléréalité sous coke…
Flippant n’est-ce pas ? Mais comme je vous l’ai dit, il y a pire encore : les ingénieurs qui ont créé tous ces trucs ne contrôlent plus rien… !
Les dangers du Machine Learning sur les Réseaux Sociaux
On enchaine avec un autre mot barbare : le machine learning.
Là, idem, je vais pas vous mettre la définition Wikipedia ou vous faire un cours dessus. On va faire simple : le machine learning, c’est le fait qu’un algorithme apprend et évolue tout seul.
Si un spécialiste passe par là, il va me jeter des pierres en entendant ça mais vulgairement, c’est le principe.
Donc revenons à nos ingénieurs là : ils ont créé des algorithmes sur tous les réseaux sociaux et ils l’avouent eux-mêmes dans Social Dilemma : les algos ont évolué tout seul et ils n’y comprennent plus rien. Ou presque !
Les algorithmes ne sont plus vraiment sous contrôle. En gros, on y est, comme dans les films, la machine est plus intelligente que l’homme.
Ça ça craint.
Ça craint car déjà, la grosse majorité des utilisateurs des réseaux sociaux n’a pas le QI de ces ingénieurs… Il n’y a qu’à regarder le fil Twitter pour s’en apercevoir…
Mais surtout ça craint parce que nous, contrairement à la machine, notre cerveau n’a pas évolué depuis des centaines de milliers d’années !
Sur ce sujet, je vous encourage à lire le livre SAPIENS dont je vous mets le lien dans la description.
Pour faire simple, dans ce livre, on apprend que nos mécanismes de pensées, de réflexion et de décision sont les mêmes aujourd’hui qu’à l’époque où nous étions en mode chasseur/cueilleur et que nous devions lutter chaque seconde pour notre survie.
Et ça pose problème puisque les mécanismes de défense, basées sur nos émotions, qui étaient essentiels à l’époque nous induisent bien souvent en erreur dans notre quotidien.
Ce sont les fameux biais cognitifs dont on parle souvent.
Et ces biais, ce sont les failles de notre cerveau que les experts de la captologie exploitent dans le but de nous rendre accrocs aux réseaux sociaux.
Les ingénieurs, aussi intelligents soient-ils, sont freinés pas les limites de l’être humain.
Les algorithmes en revanche, ne le sont pas et ça c’est dangereux comme vous allez pouvoir le voir avec les risques qui suivent.
3 Risques Majeurs de notre Addiction aux Réseaux Sociaux
Des risques, j’en vois 3.
Le 1er, c’est l’addiction à la dopamine dont j’ai commencé à parler plus haut.
La dopamine, c’est l’hormone du bonheur. La captologie sur les réseaux sociaux fonctionne principalement sur ça : on nous incite à réaliser une action et en récompense, on nous envoie un shoot de dopamine.
C’est le cas par exemple, quand on actualise le fil d’actu comme on l’a vu tout à l’heure.
Le problème ici, c’est qu’une fois qu’on a pris son shoot de dopamine, on se sent vide et notre cerveau en veut une autre. Et une autre, et une autre. Et …. Bon vous avez compris.
Donc on continue de jouer. On continue de faire ce que les réseaux sociaux attendent de nous… Comme un chien qui ramène une balle pour avoir un susucre.
C’est la même chose. Ni plus ni moins
Le 2ème risque, tout aussi dangereux, c’est la fausse réalité.
Ici, soyons honnête : ce qu’on publie sur les réseaux sociaux, ce n’est pas notre réalité. On met en scène et surtout on ne publie que ce qui nous met en valeur.
On le sait pour nous mais on l’oublie pour les autres.
Du coup, quand on se connecte sur Insta et qu’on voit constamment la vie idéale de notre réseau alors que pour nous tout n’est pas rose, on se compare, on déprime.
Je prends mon cas : si vous me suivez sur les réseaux, vous voyez le Ludo qui bosse un max et qui a réussi à créer son entreprise en partant juste d’un blog.
Ça a de quoi en culpabilisé certains. Mais ce que vous ne voyez pas, c’est le travail qu’il y a derrière, les échecs, les doutes… Même si moi j’en parle le plus possible car ça fait partie des astuces que nous allons voir en fin de vidéo pour reprendre le contrôle sur les réseaux sociaux.
Mais vous voyez l’idée.
La captologie nous contraint à nous comparer aux autres sur les réseaux sociaux mais on se compare à une réalité qui est fausse.
Le risque est évident : la dépression.
Pour aller plus loin ici, je vous encourage à écouter mon Podcast Sur Le Terrain, l’épisode 16 que j’ai enregistré avec Audrey, créatrice de la chaine YouTube la Psy qui Parle et avec qui on revient sur ce risque en question.
Le dernier risque est carrément à l’échelle de la société. Les réseaux sociaux divisent les gens pour une raison simple :
Les algorithmes nous proposent des contenus ultra-personnalisés, on l’a vu. Des contenus adaptés à nos comportements et notre historique de navigation.
Sauf que ça, quand on est sur les réseaux sociaux, on en a pas conscience : on voit des choses et pour nous, c’est une vérité universelle que tout le monde voit.
Mais votre fil d’actu n’est pas le mien. Ce que vous voyez, je ne le vois pas forcément. Je vois peut-être même le contraire la plupart du temps.
Et donc, ce qui est la vérité pour vous ne l’est pas pour moi.
Prenons l’exemple de ce qui se passe avec le COVID19. Au tout début de l’épidémie, il y avait les pro Raoult et les contre.
Les pros ont commencé à consulter des contenus qui allaient dans son sens et les contre l’inverse.
Derrière, les algorithmes sur les réseaux sociaux ont commencé à vous proposer des contenus similaires à vos lectures.
Si vous étiez Pro Raoult, votre fil d’actu s’est rempli d’arguments pour. Vos convictions se sont renforcées et votre rejet des contres a suivi.
Pareil pour les masques, le confinement etc… C’est ce qui a fait que 2 populations se sont tapées dessus au tout début de la crise.
Et c’est pareil pour tout : les élections, les gilets jaunes, la culture pop … Bref ce que vous voulez et on doit réagir.
Les réseaux sociaux sont apparus il y a peu finalement, on est tombé dans l’excès on doit reprendre le contrôle et c’est ce que je vous propose dans cette dernière partie !
Les Solutions pour Reprendre le Contrôle
Vos idées vont m’intéresser ici et je compte sur vous pour faire chauffer les commentaires.
J’ai 3 solutions à vous proposer mais il y en a forcément d’autres. En tout cas, celles-ci fonctionnent bien pour moi.
La première, c’est un truc tout con mais ça marche terriblement : pour limiter l’influence des réseaux sociaux sur votre cerveau, basculez l’écran de votre téléphone en noir et blanc.
Sur l’iPhone, il vous suffit d’appuyer 3 fois de suite sur le bouton « on/off ».
En noir et blanc, les pastilles rouges sont tout de suite moins attirantes. Les photos aussi. Les réseaux sociaux carrément.
Faites le test et vous serez prêt pour ma deuxième solution : la Digital Detox – couper les réseaux sociaux pendant plusieurs semaines.
Je l’ai fait en 2019. 4 semaines au fin fond de la Bretagne sans Internet, sans réseaux sociaux et sans smartphone.
Au début, j’étais comme un drogué en sevrage. On va pas se mentir, j’avais l’impression de louper des choses et de mettre en jeu ma vie. Mais étonnamment, au bout de 3 4 jours, c’est passé et je suis revenu sur les réseaux sociaux avec un usage divisé par 10. Vraiment.
J’ai viré les notifications, je ne vais quasiment plus sur Facebook et Twitter. J’ai gagné des dizaines d’heures par mois.
Je me souviens avoir fait un retour d’expérience sur LinkedIn à mon retour et j’ai reçu des 10aines de commentaires qui me disaient un truc du type « bravo, j’aimerais trop le faire mais je peux pas ! »
Ces messages m’ont fait halluciné et j’ai vraiment pris conscience de la drogue que c’était. Ça doit vous faire réfléchir !
Enfin, pour la dernière solution, je compte sur vous.
Nous avons la main. Nous pouvons réduire les risques des réseaux sociaux si nous communiquons différemment.
Est-ce que tout ce qu’on publie doit être publié. Alors oui, ça va générer des likes et donc autant de shoot de dopamine. Ok. Et après ?
Doit-on uniquement publié ce qui nous met en avant ?
D’un point de vue communication, doit-on à constamment faire croire aux consommateurs qu’ils seront plus heureux avec nos produits ou services ?
Les réseaux sociaux ne sont pas à jeter à la poubelle mais nous devons réfléchir à ce que nous en faisons. Chaque like qu’on génère a un impact ailleurs.
Souhaitez-vous que cet impact soit négatif… ou positif ?
Fondateur de l’agence SLN Web, je vous aide à générer des leads et à les convertir en clients. J’ai créé mon 1er blog en 2000 avec une Dreamcast et un modem Wanadoo 56K. Depuis, je vous donne toutes mes astuces pour bien communiquer sur Internet 🙂 __ Découvrez mon premier livre « La Route du Bonheur Semblant« !